Les conséquences de l’activité du castor sur le milieu et sur la faune étant parfois positives, parfois négatives, les solutions envisagées pour encadrer les activités de ce rongeur sont très variées. Le castor augmente la diversité du paysage en créant une variété d’étangs et de patrons de végétation qui changent dans le temps, selon qu’ils sont abandonnés ou inondés. Le résultat crée une mosaïque qui module à long terme le paysage forestier. Une quantité innombrable de plantes, d’oiseaux, de mammifères, de reptiles, d’amphibiens, d’insectes et de poissons sont attirés par ces étangs, qui autrement seraient absents.
 
En dehors des circonstances particulières qui imposent le démantèlement systématique d’un barrage de castor nuisible ou susceptible de le devenir, il y a lieu de prendre en considération les effets bénéfiques que peut avoir un barrage de castor sur l’écosystème et certaines activités humaines. Bien que parfois la meilleure des solutions pour régler un problème de déprédation par le castor reste le déplacement ou le piégeage de la colonie, beaucoup de cas peuvent être avantageusement résolus par l’utilisation de méthodes préventives, que ce soit sur le plan des coûts, de l’efficacité ou des avantages fauniques.
 
La prévention représente une alternative favorisant l’identification de solutions, contrairement à certaines actions expéditives qui sont souvent illégales en vertu de la réglementation. Il est toutefois possible d’obtenir un permis S.E.G. dans le cas où l’on voudrait démanteler un barrage de castor ou contrôler un animal à des fins préventives, afin de se préserver contre un éventuel dommage causé aux infrastructures humaines, notamment les chemins forestiers, l’inondation de terres ou encore un aménagement particulier.
 
Ce sont les méthodes dites préventives qui donnent bien souvent les résultats les plus probants à long terme. Par conséquent, ce sont celles-ci que le MFFP recommande avant l’utilisation de méthodes répressives. Par exemple, en prévention, on entend les méthodes d’exclusion utilisant une barrière physique telle une clôture, des grillages, cubes, prébarrages, systèmes de contrôle de niveau d’eau, etc. La répulsion emploie différents produits pour éloigner les castors déprédateurs et ces derniers font appel aux sens de l’animal. Il y a des répulsifs de contact (ex. : clôture électrique) et visuels (ex. : la roue à eau).
 
Les méthodes répressives comprennent quant à elles la capture suivie de la relocalisation, le piégeage ou l’abattage. On devrait utiliser les méthodes répressives seulement lorsqu’il n’y a pas d’autres solutions à un problème, en attendant la mise en place des mesures préventives, ou lorsqu’on ne s’attend pas à ce que l’animal déplacé ou abattu soit remplacé par un autre.
 
Dans le cas où le démantèlement du barrage est envisagé, il doit obligatoirement y avoir des tentatives d’effaroucher l’animal et/ou de l’empêcher de causer des dommages au préalable. Lorsque les castors sont capturés dans le cadre d’une activité de démantèlement d’un barrage de castor qui a causé des dégâts à des biens ou qu’une catastrophe est appréhendée, aucun permis S.E.G. n’est nécessaire en autant que des mesures aient été prises au préalable pour éviter les dommages. Cependant, lorsque ces activités sont effectuées dans le but de prévenir des dégâts, un permis S.E.G. doit être obtenu du MFFP. Ces travaux, bien qu'importants, voire urgents, peuvent cependant modifier l'habitat du poisson, affecter les riverains et détruire des habitats fauniques. Il est donc essentiel de procéder correctement afin de ne pas contrevenir à diverses lois et mettre en péril des habitats fauniques et des propriétés. En tout temps, les travaux effectués demeurent la responsabilité du propriétaire foncier ou de la personne en autorité. Cette responsabilité demeure même si les travaux sont effectués par une tierce personne pour le compte du propriétaire ou de la personne en autorité. D’autre part, nul ne peut effectuer des travaux de démantèlement de barrage de castor sans le consentement du propriétaire du terrain où est situé le barrage de castor.
 
ACTIONS À PRENDRE DANS LE CAS OÙ LA PRÉSENCE DU CASTOR DEVIENT NUISIBLE
S’il n’y a pas de risque pour la sécurité des personnes et/ou des biens (ou les risques sont appréhendés)
  • Méthodes de contrôle pouvant être aménagées (nécessite de l’entretien régulier) :
    • Dispositifs de contrôle du niveau des eaux ;
    • Protection des ponceau : clôture, cylindre grillagé, pré barrage, etc;
    • Protection des arbres (maillage de 1 à 2 cm, disposé à 2 cm de l’arbre et sur une hauteur minimale d’1 mètre).
     
  • Pour le piégeage du castor
    • La période de piégeage autorisée en Estrie est du 15 novembre au 1er mars
    • Engager un piégeur détenant un permis valide de piégeage et utiliser des pièges certifiés conformes;
    • En dehors des périodes de piégeage, il faut obtenir un permis S.E.G. (à des fins scientifiques, éducatives ou de gestion) dans les bureaux régionaux du secteur faune du MFFP;
S’il y a des dommages aux biens
  • Démontrer qu’il y a eu d’autres moyens d’entrepris pour régler la situation;
  • Piéger tous les castors présents dans le barrage avant de procéder au démantèlement ( piégeur, municipalité, citoyen, etc);
  • Procéder au démantèlement de façon graduelle (effectuer une petite brèche) pour ne pas causer de dommage en aval et sans toucher au fond du cours d’eau. Respecter les règles de l’art normalement attendues pour ce genre de travaux;
 
DÉMANTÈLEMENT D’UN BARRAGE DE CASTOR
  • Piéger tous les castors présents dans le barrage avant de procéder au démantèlement (piégeur).
    Il est à noter qu’avant de capturer ou d’abattre un castor, les techniques d’interventions préventives sont à privilégier. Entre autre, et pour éviter les dommages causés par les castors, il peut être approprié d’installer des structure de contrôle de niveau d’eau au barrage ou encore de déplacer des aménagements, tels un sentier ou un quai, de maintenir des conifères le long des cours d’eau et de protéger les troncs des arbres feuillus à l’aide d’un grillage. Dans certains cas, il peut même être préférable d’éviter la récolte de bois jusqu’à 60 mètres d’un cours d’eau afin d’éviter la repousse de jeunes arbres attrayants pour le castor.
  • Réaliser les travaux de démantèlement entre le 15 juin et 15 septembre afin de limiter l’impact sur l’habitat du poisson en période de fraie;
  • Procéder au démantèlement de façon graduelle (effectuer une petite brèche), pour ne pas causer de dommage en aval, sans toucher au fond du cours d’eau et pour permettre un abaissement progressif du niveau d’eau;
  • Pour ne pas nuire à l’habitat du poisson, les travaux de démantèlement d’un barrage de castor doivent débuter par une brèche dans le barrage. Pour éviter l’érosion des berges et l’inondation des propriétés adjacentes, la largeur de la brèche ne doit pas dépasser la largeur du chenal du cours d’eau initial et/ou celui du ponceau en aval du barrage. La brèche doit également être réalisée à l’endroit où s’écoulait le cours d’eau à l’origine. Une fois le niveau de l’eau stabilisé de part et d’autre du barrage, les sections restantes du barrage peuvent être démantelées progressivement.
  • Les débris provenant de la brèche et du démantèlement doivent être disposées à l’extérieur de la ligne naturelle des hautes eaux et des milieux humides.
  • Idéalement, les activités relatives au démantèlement doivent être effectuées manuellement. Si ce n’est pas possible, la circulation de la machinerie lourde doit être limitée à la bande riveraine. L’utilisation des routes, des bandes défrichées ou des sentiers existants sont à privilégier afin de ne pas perturber la végétation et le sol. La circulation de la machinerie est interdite dans le lit du plan d’eau.
  • Tous les travaux devront être effectués à sec à partir de la rive. Le creusage, le dragage et le détournement du cours d’eau sont interdits.

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Monsieur Olivier Tremblay
Gestionnaire de la faune / trappeur 
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Monsieur Delorme
Trappeur
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